Talmud Esser Sefirot, première partie, Histaklout Pnimit

Talmud Esser Sefirot, première partie, Histaklout Pnimit

 

Baal HaSoulam (BS) : Tout d’abord, il faut savoir que lorsqu’il est question d’affaires spirituelles, qui sont au-delà du temps, de l’espace et du mouvement, sans parler de la divinité, nous n’avons pas les mots pour les contempler ou les exprimer, car tout notre vocabulaire provient des sensations de nos sens imaginaires. Comment donc est-ce possible de les utiliser là où les sens et l’imagination ne gouvernent pas ?

Si vous prenez par exemple le plus subtil des mots, Orot (les lumières), il est aussi imaginaire, emprunté à la lumière du soleil, ou à la lumière ressentie de la satisfaction. Comment donc est-ce possible d’exprimer avec eux les affaires divines, puisqu’ils ne pourraient certainement apporter au lecteur aucune vérité.

C’est encore plus vrai quand ces mots, écrits dans des livres, doivent être utilisés pour des réflexions de sagesse, comme c’est de coutume pour les études de la sagesse. Si on échoue même avec un seul mot inadéquat, le lecteur sera tout de suite désorienté et ne trouvera ni mains ni pieds dans la matière.

Pour cette raison, les sages de la Kabbale ont choisi un langage spécial, que l’on peut appeler « le langage des branches » car il n’y a aucune essence et aucune conduite dans ce monde qui ne provient pas de sa racine dans le monde supérieur. En fait, le début de toute entité dans ce monde commence dans le monde supérieur, puis descend dans ce monde.

Ainsi, les sages ont trouvé un langage préparé sans peine, par lequel ils peuvent transmettre leurs réalisations les uns aux autres, oralement ou par écrit, de génération en génération. Ils ont pris les noms des branches dans ce monde, où chaque nom est explicite, comme pointé vers sa racine supérieure dans le système des mondes supérieurs.

Vous pouvez rester calme face aux expressions étonnantes que l’on trouve fréquemment dans les livres de Kabbale, qui sont parfois étrangères à l’esprit humain. C’est que, après avoir choisi ce langage pour s’exprimer, c’est-à-dire le langage des branches, comment peuvent-ils écarter une branche à cause de son degré inférieur, et ne pas l’utiliser pour exprimer le concept désiré tant qu’il n’y a pas dans notre monde une autre branche qui puisse la remplacer.

De même que deux cheveux ne poussent pas du même trou, nous n’avons pas deux branches qui proviennent de la même racine. Il est donc impossible d’éliminer un élément de la sagesse qui doit être exprimé par cette expression inférieure. Une telle perte infligerait un défaut et une confusion dans tout le spectre de la sagesse, car il n’y a pas d’autre sagesse dans le monde où les éléments sont aussi interconnectées selon le principe de cause et effet comme la sagesse de la Kabbale, où les éléments sont connectés et reliés les uns aux autres du début jusqu’à la fin comme une seule longue chaîne.

Ainsi, il n’y a pas de libre choix ici d’échanger ou de remplacer les mauvais termes par de meilleurs. Il faut toujours employer la branche exacte qui pointe vers sa racine supérieure, et l’élaborer jusqu’à ce que la définition précise soit fournie au lecteur minutieux.

En effet, ceux dont les yeux n’ont pas été ouverts sur les signes du ciel, et n’ont pas acquis la compétence dans les connexions des branches de ce monde avec leurs racines dans les mondes supérieurs, sont comme un aveugle qui tâte le mûr. Ils ne comprennent aucun mot dans son sens véritable, car chaque mot est le nom d’une branche par rapport à sa racine, sauf s’ils reçoivent l’interprétation d’un sage authentique qui s’offre à l’expliquer dans le langage parlé, ce qui est forcement comme une traduction d’un langage à un autre, c’est-à-dire du langage des branches au langage parlé. Alors seulement il sera capable d’expliquer les termes spirituels tels qu’ils sont.

C’est pourquoi j’ai œuvré dans ce commentaire, pour expliquer les dix Sephirot comme le divin sage Ari nous les a apprises, dans leur pureté spirituelle, dépourvues de tout terme tangible, pour qu’un novice puisse approcher la sagesse sans échouer dans la matérialisation ou l’erreur. La compréhension de ces dix Sephirot ouvrira la porte pour observer et savoir comment mieux comprendre les autres questions de cette sagesse.

Chapitre 1

Ari : « Sachez, qu’avant que les Ne’etzalim (êtres émanés) soient émanés et les créatures créées, une lumière supérieure simple remplissait toute la réalité etc« .

BHS : Ces mots nécessitent une explication : comment y avait-il une réalité que la lumière simple remplissait avant que les mondes (Olamot) soient émanés ? Aussi, la question de la restriction (Tsimtsoum) du désir (Ratzon) afin  de mettre en évidence la perfection de Ses actions, ce qui peut être perçu comme s’il y avait déjà là un certain manque.

La question du point médian qui est en Lui, où le Tsimtsoum se fait, est aussi très troublante, car nous avons déjà dit qu’il n’y a là ni début (Rosh) ni fin (Sof), alors comment y a-t-il un milieu ? En effet, ces choses sont plus profondes que la mer, et je dois par conséquent les interpréter longuement.

 

Il n’y a rien dans toute la réalité qui n’est pas inclus dans l’infini (Ein Sof). Tout ce que nous atteignons de façon inversée se trouve en Lui selon le principe de « Un, Unique et Unifié« .

1) Sachez qu’il n’y a aucune essence dans ce monde que l’on capte par nos sens ou par notre esprit qui ne se trouve pas dans le Créateur. Tout émane de Lui vers nous. Est-ce que quelqu’un peut donner ce qu’il n’a pas ? Ceci a déjà été bien expliqué dans les livres. Il faut comprendre que nous percevons ces concepts comme séparés ou opposés. Par exemple la notion de Sagesse (Hokhma) est perçue différemment de la notion de Douceur, ce sont deux notions différentes. De même, la notion de celui qui agit est différente de la notion de l’action, il s’agit de deux notions différentes. C’est encore plus clair quand il s’agit de termes opposés comme doux et amer et ainsi de suite, qui sont considérés séparément. Néanmoins,  chez le Créateur, sagesse, plaisir, doux, amer, piquant, l’action, l’acteur et les autres formes, différentes et opposées, tout cela est inclus comme Un dans Sa lumière simple, sans aucune distinction ou différence, selon le principe de « Un, Unique et Unifié« . « Un » c’est-à-dire qu’il est en équivalence. « Unique » c’est ce qui émane de Lui, et toutes ces différentes formes sont chez Lui sous une forme unique, comme Atsmouto (Son essence).  « Unifié  » démontre que malgré le fait qu’Il agit moyennant beaucoup d’actions, c’est une seule force qui fait agir tout cela et que tout s’unit et retourne à une seule forme. Cette forme avale toutes les formes qui sont apparentes dans Ses actions. C’est un sujet très délicat et pas tout le monde ne peut le comprendre.

Le Ramban nous a expliqué l’union du Créateur selon le principe de « Un, Unique et Unifié« . Dans son commentaire du Sepher Yetzira il explique la différence entre Un, Unique et Unifié. Quand Il s’unit pour agir d’une seule force cela est appelé Unifié. Quand Il se divise pour agir, chaque partie de Lui est appelée Unique, et quand Il est en une seule équivalence Il s’appelle Un. Fin de citation de ses mots purs.

« Il s’unit pour agir d’une seule force » veut dire qu’Il agit pour faire du bien comme il se doit de Son Unité, et ses actions ne changent pas. Quand Il se divise pour agir, c’est-à-dire que Ses actions sont différentes les unes des autres, et Il apparaît comme s’Il faisait le bien et comme s’Il faisait le mal. Alors Il est appelé Unique car toutes ces différentes actions ont un unique résultat – faire le bien. Il est Unique dans chaque action, Il ne change pas bien que les actions soient différentes. Quand Il est en une seule équivalence Il est appelé Un. Un indique Son essence où toutes les formes inversées se trouvent en équivalence, comme l’a écrit le Rambam, que chez Lui, celui qui sait, ce qui est su et le savoir (la science) sont Un, car Ses pensées sont beaucoup plus élevées que nos pensées et Son chemin est plus haut que les nôtres.

Il y a deux façons de donner : avant d’avoir atteint la réception et après avoir atteint la réception.

2) Apprend de ceux qui mangent MAN (la manne). MAN est appelé le pain du ciel, car il n’est pas réalisé par son revêtement dans ce monde. Les sages ont dit que chacun y trouvait le goût qu’il désirait, il est donc évident qu’il avait en lui ces formes opposées, c’est-à-dire que pour l’un son goût était doux, pour l’autre il était piquant et amer, donc le MAN avait ces deux goûts opposés ensembles car on ne peut pas donner ce qu’on n’a pas, alors comment est-ce possible d’avoir deux choses opposées en même temps ? Il est certainement simple et dénué des deux goûts et seulement inclus d’eux, pour que celui qui reçoit au niveau matériel puisse distinguer le goût qu’il veut. Tu peux ainsi comprendre toute chose spirituelle, qui est elle-même unique et simple bien qu’elle consiste de toutes les formes du monde. Quand elle est reçue au niveau matériel et limité, celui qui la reçoit lui donne une forme parmi toutes les formes qui sont unis dans cette essence spirituelle.

Il faut donc toujours voir deux discernements dans le don du Créateur :

  • Le premier est la forme de l’essence de l’abondance spirituelle avant d’être reçue, quand elle est encore la lumière simple et intégrale.
  • Le deuxième est après la réception de l’abondance, lorsqu’elle prend une forme séparée et partielle selon la qualité de celui qui la reçoit.

Comment est-ce possible de comprendre que l’âme (Neshama) est une partie du divin ?

3) Ainsi nous pouvons comprendre ce qu’on écrit les Kabbalistes à propos de l’essence de l’âme : l’âme est vraiment une partie divine d’En-Haut et il n’y a aucune différence entre elle et le « tout » sauf que l’âme n’est qu’une partie et non pas le « tout« . Cela ressemble à une pierre qui est taillée de la montagne, où l’essence des deux est égale – il n’y a aucune différence entre la pierre et la montagne si ce n’est que la pierre est une partie de la montagne et la montagne est l’aspect du « tout« . Apparemment il s’agit d’une chose très surprenante : il est encore plus difficile à comprendre comment on peut parler d’une différence ou d’une partie du divin et comparer cela à une pierre taillée de la montagne. La pierre est taillée de la montagne avec l’aide d’une hache et d’un marteau, mais comment dans la spiritualité les choses peuvent être séparées ?

La spiritualité est séparée par la disparité de forme comme la corporalité peut l’être par une hache.

4) Avant que nous en venions à clarifier cette question, nous allons expliquer l’essence des différences qui existent dans la spiritualité. Saches que les éléments spirituels ne se séparent les uns des autres que par la force de la disparité de forme. Autrement dit si une entité spirituelle acquière deux formes, alors elle n’est plus une mais deux. Laisse-moi expliquer cela au niveau des âmes des hommes qui sont également spirituelles : selon la loi spirituelle dont la forme est simple, il y a autant d’âmes qu’il y a de corps que les âmes illuminent. Cependant elles sont séparées les unes des autres par la disparité de forme qui existe entre elles, comme nos Sages ont dit : « comme leur visage ne sont pas égaux, ainsi leurs opinions ne se ressemblent pas« . Il y a dans la qualité du corps la possibilité de discerner la forme des âmes et de dire qu’une âme est bonne et qu’une autre est mauvaise, et de même pour toutes les formes séparées.

Ainsi on peut voir que comme une chose matérielle qui se divise, se coupe et se sépare avec une hache, et le mouvement qui accroit la distance entre les parties, le spirituel aussi se divise, se coupe et se sépare à cause de la disparité de forme entre les parties. Selon la mesure de la disparité on peut évaluer la distance entre les parties. Souviens-toi bien de cela.

Comment peut-il y avoir une disparité de forme dans la création en ce qui concerne l’infini (Ein Sof) ? 

5) Ces choses sont claires dans ce monde-ci, en ce qui concerne l’esprit (Nefesh) des hommes. Mais l’âme (Neshama), dont les sages ont dit qu’elle est une partie de la Divinité, ce n’est pas encore clair comment elle se diffère de la Divinité, pour qu’on puisse l’appeler « une partie divine« . On ne peut pas parler de disparité de forme car nous avons déjà dit que la Divinité est une lumière simple qui inclue des différences de forme et des inversions de formes de ce monde, les unissant toutes de façon simple selon le principe de « Un, Unique et Unifié« , comme cité plus haut. Donc comment peut-on imaginer la disparité de forme en ce qui concerne l’âme, qu’elle soit différente du divin et ainsi qu’elle soit séparée de Lui, pour acquérir une partie de Lui ?

En fait, cette question est pertinente pour la lumière infinie (Ein Sof) avant la restriction (Tsimtsoum) car ceci est la réalité qui est face à nous ; tous les mondes supérieurs et inférieurs ensembles sont perçus selon deux discernements :

  • Le premier est la forme de toute cette réalité avant la restriction où tout était illimité et sans fin. Ce discernement est appelé la lumière Ein Sof.
  • Le deuxième est la forme de toute la réalité a partir de la restriction vers le bas où tout est limité et mesuré. Ce discernement est appelée les quatre mondes Atsilout, Briya, Yetsira et Assiya.

On sait qu’aucune pensée ne peut percevoir Son essence, béni soit-Il, il n’y a en Lui ni nom ni dénomination, et ce que l’on ne peut pas atteindre comment peut-on le nommer ? Car le nom indique ce qui est atteint par ce nom. Il est donc évident que pour Son essence il n’y a aucun nom ou dénomination. Tous les noms ou dénominations ne sont que pour Sa lumière qui provient de Lui. La propagation de la lumière avant la restriction, qui remplissait toute la réalité sans limite ni fin, est appelée Ein Sof. Et selon cela il faut comprendre pourquoi la lumière Ein Sof est définie en soi, elle a quitté Son essence et nous pouvons donc la définir par un nom, comme nous l’avons dit à propos de l’âme (Neshama).

Clarification à propos de ce qu’ont écrit les sages : le travail et le labeur ont été préparés pour la récompense des âmes, car celui qui mange ce qui n’est pas à lui a peur de se regarder en face. 

6) Pour comprendre quelque peu cette place sublime nous devons élaborer les choses. Nous allons étudier toute cette réalité devant nous et son but général, et quel est ce but pour lequel le Créateur a créé cette réalité devant nous dans tous les mondes, supérieurs et inférieurs et s’il y a quelqu’un qui agit sans but. En effet, les sages nous ont montré en de nombreux endroits que tous les mondes entiers ne furent créés que pour Israël respectant la Torah et les Mitsvot, cela est bien connu. Mais il faut comprendre cela par la question des sages à ce propos : si l’intention de la création des mondes est de délecter ses créatures, alors pourquoi le Créateur devait-Il créer ce monde matériel terne aussi plein de souffrance ? Sans cela Il aurait pu donner aux âmes autant de plaisir qu’Il voulait. Pourquoi a-t-il emmené l’âme dans ce corps aussi bas et souillé? Ils ont répondu que « celui qui mange ce qui n’est pas à lui a peur de se regarder en face« , c’est-à-dire qu’en tout cadeau gratuit il y a le défaut de la honte, et donc pour épargner à l’âme ce défaut Il créa ce monde où il y a la réalité du travail, et ils pourront jouir plus tard de leur travail. Ainsi ils reçoivent leur salaire pour leur effort et ils évitent le sentiment de la honte.

Quels est le rapport entre les 70 ans de travail et le plaisir éternel, et tu n’as pas un cadeau gratuit plus grand ? 

7) Ces paroles des sages sont déroutantes et convolutées. Tout d’abord c’est difficile car l’essence de notre intention et de notre prière est de nous épargner un cadeau gratuit. Les sages disent que ce trésor d’un cadeau gratuit est préparé seulement pour les âmes les plus développées dans ce monde. Cette réponse des sages est très déroutante, ils disent que dans ce cadeau gratuit il y a un grand manque c’est-à-dire la honte que ressent celui qui reçoit un cadeau gratuit, et comme remède le Créateur a créé ce monde où il y a la réalité du travail et des efforts, pour que dans le monde à venir on reçoive une récompense pour les efforts et le travail accomplis. Cette excuse est très étonnante, cela ressemble à une personne qui dit à une autre : travailles avec moi un instant et je te donnerai en récompense tous les plaisirs du monde pour toute ta vie. Il n’existe pas de cadeau gratuit plus grand, la récompense n’a aucune commune mesure avec le travail, car on travaille dans ce monde transitoire qui n’a aucune valeur par rapport à la récompense et au plaisir du monde éternel. Quelle valeur a ce monde face au monde éternel ? Ne parlons même pas de la qualité de l’effort qui n’a aucune valeur par rapport à la qualité de la récompense comme il est écrit que le Créateur donnera à chaque juste 310 mondes etc. On ne peut pas dire que le Créateur donne une partie de la récompense pour le travail et le reste comme cadeau gratuit. Car enfin quel bien y aurait-il ici s’il y a toujours le défaut de la honte pour le reste du cadeau ? Il ne faut donc pas prendre ces mots des Sages au pied de la lettre, car il existe là une intention profonde.

Toute la réalité a été émanée et créée par une seule pensée, qui est à la fois l’opérateur, l’opération, la réalité de la récompense attendue et l’essence du travail. 

8) Avant d’entreprendre une explication de ces choses, il faut comprendre que dans la pensée du Créateur, dans la création des mondes et de la réalité devant nous, les actions n’ont pas été conçues  par de nombreuses pensées comme c’est le cas pour nous. Car Il est Un, Unique et Unifié. Et comme Il est Simple Ses lumières qui proviennent de Lui sont simples et unifiées, sans aucune multiplicité de formes, comme il est écrit « Mes pensées ne sont pas vos pensées, ni votre chemin Mon chemin ».

Tu dois donc comprendre et percevoir que tous les noms et appellations, et tous les mondes, supérieurs et inférieurs, sont tous une seule lumière simple, Unique et Unifiée. Chez le Créateur, la lumière qui s’étend, la pensée, l’opération et l’opérateur et toute chose que le cœur peut penser et contempler, sont chez Lui une et même chose.

Tu peux donc juger et percevoir que toute cette réalité, supérieure et inférieure, jusqu’à sa complétion à la fin de la correction, a été émanée et créée par une seule pensée. Cette seule pensée réalise toutes les opérations, elle est l’essence de toutes les opérations, le but et l’essence du labeur. Elle est par elle-même toute la perfection et la récompense recherchée, comme le Ramban l’explique, selon le principe de « Un, Unique et Unifié ».

La restriction (Tsimtsoum) explique comment une opération imparfaite est issue d’un Opérateur parfait. 

9) Dans les premiers chapitres de ce livre, le Rav (Ari) nous explique longuement que la première restriction est le sujet le plus important et le plus grave, car c’est évident que les corruptions et tout ce qui manque et tous les défauts viennent aussi du Créateur, comme il est écrit : « Yotser Ohr ou Boré Khoshekh » (Il forme la lumière et crée l’obscurité). Donc ces corruptions et cette obscurité sont vraiment opposées au Créateur. Comment est-ce donc possible que l’une sorte de l’autre et comment peuvent-elles se trouver avec la lumière et le plaisir de la pensée de la création ? Nous ne pouvons pas dire qu’il y a deux pensées différentes. Alors comment est-ce possible que tout cela sorte du Créateur et arrive jusqu’à ce monde plein d’ordure, de douleur et de souillure ? Et comment est-ce possible qu’ils s’intègrent ensembles dans une  seule pensée ?

Chapitre 2

Explication de la pensée de la création 

10) Maintenant nous allons expliquer la pensée de la création. Il est certain que toute action accomplie commence par une pensée. Même pour un homme matériel qui a beaucoup de pensées, la complétion de l’action commence par sa pensée. Par exemple s’il construit sa maison, il est évident que sa première pensée a été a propos de la forme de la maison qu’il veut habiter. Donc l’homme a beaucoup de pensées et d’actions jusqu’à ce qu’il arrive à cette forme finale, et cette forme apparait lorsque l’action est complétée.

Tu vois donc que toute action accomplie commence par une pensée. La complétion de l’action, qui est le but pour lequel tout cela a été créé, est pour faire plaisir aux créatures. On sait que la pensée du Créateur se termine et agit instantanément, car Il n’est pas un homme qui a besoin d’agir, mais Sa pensée elle-même réalise instantanément toute l’action. Il est donc clair que quand le Créateur pense à la création pour faire plaisir à ses créatures, cette lumière se propage de Lui instantanément avec la forme, le niveau et toute la mesure des plaisirs inclus dans cette pensée qu’on appelle la pensée de la création. Comprends bien cela, car les Sages est été brefs là-dessus. Il faut savoir que l’on appelle cette pensée de la création la lumière Ein Sof (l’infini) car pour Son essence divine nous n’avons aucun nom pour Le définir.

Le désir de donner chez l’Emanateur engendre nécessairement le désir de recevoir chez l’être émané, qui est le Kli (récipient) dans lequel l’être émané reçoit Son abondance. 

11) C’est ce que dit le Rav, qu’au début la lumière de l’infini remplissait toute la réalité. Comme le Créateur a pensé à faire plaisir aux créatures, et comme la lumière se propageait et sortait soi-disant de Lui, le désir de recevoir ce plaisir a été immédiatement imprimé dans cette lumière. Notes que ce désir est toute la mesure de l’ampleur de la lumière qui se propage, c’est-à-dire que la mesure de Sa lumière et de Son abondance équivaut à la mesure qu’Il veut délecter, ni plus ni moins. L’essence de ce plaisir de recevoir qui est imprimé dans cette lumière par la force de Sa pensée béni soit-Il, est appelée Makom (le lieu). Quand on dit par exemple qu’une personne a de la place pour recevoir une livre de pain et une autre personne ne peut pas manger plus d’une demi livre, de quelle place parle-t-on ici ? On ne parle pas de la taille des intestins, mais de la magnitude du désir de manger. Tu vois que la mesure de la place pour recevoir le pain dépend de la magnitude du désir de manger. C’est encore plus vrai pour la spiritualité où le désir de recevoir l’abondance est le lieu de l’abondance, et l’abondance est mesurée selon la magnitude du désir.

Le désir de recevoir inclus dans la pensée de la création est sorti de Son essence au discernement du nom Ein Sof

12) Tu peux donc comprendre que la lumière Ein Sof (infini) est sortie de Son essence, béni soit-Il, pour laquelle nous n’avons aucun nom, car elle est définie par le nom de lumière Ein Sof. Il en est ainsi du fait du discernement précédent, que cette lumière inclut le désir de recevoir de Son essence, béni soit-Il, ce qui consiste en une nouvelle forme qui n’est pas du tout incluse dans Son essence, béni soit-Il, car de qui pourrait-Il recevoir ? Cette forme est également toute la magnitude de cette lumière ; étudie bien cela, car on ne peut pas élaborer ici.Avant la restriction, la disparité de forme du désir de recevoir n’était pas discernable.

Avant la restriction, la disparité de forme du désir de recevoir n’était pas discernable. 

13) Cependant, dans sa toute-puissance cette nouvelle forme n’aurait pas été considérée comme une altération de Sa lumière, béni soit-Il, comme il est écrit qu’avant que le monde fut créé, Lui et Son Nom étaient Un. Lui, c’est-à-dire la lumière qui se trouve dans Ein Sof béni soit-Il, et Son nom se réfère au lieu qui est le désir de recevoir de Son essence béni soit-Il, inclus dans la lumière de Ein Sof. Il nous dit « Lui et Son nom sont Un« , c’est-à-dire que dans Son Nom – qui est le secret de Malkhout de Ein Sof qui est le secret du désir, c’est-à-dire le désir de recevoir imprimé dans toute la réalité qui a été inclus dans la pensée de la création avant la restriction – on ne discerne aucune disparité de forme avec la lumière qui le remplit. La lumière et le lieu sont réellement Un. S’il y avait eu une altération ou un déficit dans le lieu, dans la valeur de  la lumière Ein Sof, il y aurait eu alors deux discernements.

Tsimtsoum (la restriction) signifie que Malkhout de Ein Sof réduit le désir de recevoir qui s’y trouve. Alors la lumière disparaît car il n’y a pas de lumière sans récipient. 

14) Ceci est la restriction : le désir de recevoir inclus dans la lumière Ein Sof appelé Malkhout de Ein Sof qui est la pensée de la création qui se trouve dans Ein Sof et qui inclut toute la réalité, elle (Malkhout de Ein Sof) s’est parée pour s’élever et arriver à l’équivalence de forme avec Son Essence. C’est pour cette raison qu’elle réduit son désir de recevoir Son abondance dans Behina Dalet (le quatrième discernement) du désir, avec l’intention que grâce à cela tous les mondes seront émanés et créés jusqu’à ce monde-ci. De cette façon le désir de recevoir sera corrigé et reprendra la forme du don, ce qui va l’amener à l’équivalence de forme avec l’Emanateur. Voici qu’après qu’elle ait réduit son désir de recevoir, la lumière se retire, car la lumière dépend du désir et le désir est la place de la lumière car il n’y a pas de contrainte dans la spiritualité.

Chapitre 3

Explication de l’origine de l’âme

15) Maintenant on peut expliquer d’où viennent les âmes. On a dit qu’il s’agissait d’une particule divine d’En-Haut. On a posé la question : comment l’âme diffère de Sa lumière simple pour que l’on puisse dire qu’elle est séparée, détachée du Tout béni soit-Il? Maintenant il est clair que c’est parce qu’il y a eu une grande disparité de forme. Bien que le Créateur inclue en Lui toutes les formes que l’on puisse imaginer, tu trouves après ce qui vient d’être dit une forme qui n’est pas inclue dans le Créateur, c’est-à-dire le désir de recevoir, car de qui peut-Il recevoir ? Cependant les âmes, qui ont été créées parce que le Créateur a voulu leur donner du plaisir, ce qui est la pensée de la Création, ces âmes ont ce désir de recevoir Son abondance imprimé en elles.

C’est en cela qu’elles différent de Lui car elles ont changé de forme. En effet, l’essence matérielle se divise et diffère par la force du mouvement et de la distance, et l’essence spirituelle se divise et diffère par la disparité de forme. D’après la mesure de la disparité de forme, on peut mesurer la distance entre deux essences. Si la disparité de forme atteint le comble de la contradiction,  il se fait une coupure et une séparation totale à tel point qu’elles ne peuvent plus se nourrir l’une de l’autre, car elles sont alors considérées comme étrangères l’une vis-à-vis de l’autre.

Chapitre 4

Après la restriction et après que l’écran ait été mis sur le désir de recevoir, il devient inapte comme Kli de réception, il sort du système sacré, la lumière réfléchie sert comme Kli de réception à sa place et le Kli du désir de recevoir est remit au système de l’impureté. 

16) Après que la restriction et l’écran aient été faits sur ce Kli appelé le désir de recevoir, il s’annule et sort du système sacré et à sa place la lumière réfléchie devient le Kli de réception. Tu dois savoir que c’est là toute la différence entre ABYA de Kedousha (sainteté) et ABYA de Touma (impureté) car le Kli de réception de ABYA de Kedousha vient de la lumière réfléchie, corrigée en équivalence avec Ein Sof, et ABYA de Touma utilise le désir de recevoir restreint, qui est une forme opposée à Ein Sof, c’est pour cela qu’ils sont coupés et séparés de la Vie des vies qui est Ein Sof.

L’homme se nourrit des restes des écorces, c’est pourquoi il utilise comme elles le désir de recevoir. 

17) Maintenant tu peux comprendre la racine des corruptions qui est instantanément incluse dans la pensée de la création, qui est de faire plaisir aux créatures. Après toute la descente des cinq mondes qui sont Adam Kadmon (l’homme primordial) et ABYA, les écorces se dévoilent dans ces 4 mondes de ABYA de Touma, ce qui est le secret de : « le Créateur les a créés l’un face à l’autre« , on trouve alors en face de nous ce corps impur et matériel à propos duquel il est écrit « le penchant du cœur de l’homme est mauvais dès sa jeunesse » car tout ce qu’il tète depuis sa jeunesse ce sont les restes des écorces. Car les écorces et l’impureté c’est la forme du « désir que de recevoir » qu’il y a en elles, et elles n’ont rien du désir de donner. Elles sont donc opposées au Créateur qui n’a aucun désir de recevoir et son seul désir est uniquement de donner et de faire plaisir. C’est pour cela que les écorces sont appelées « mortes » car elles sont l’inverse de la Vie des vies et elles sont détachées du Créateur et n’ont aucune part de Son abondance. C’est pour cela que le corps qui s’alimente de ces écorces est aussi détaché de la vie et est plein de souillure, tout cela à cause du « désir que de recevoir » et de « ne pas donner » qui sont imprimés en lui, car son désir est tout le temps ouvert pour avaler le monde entier dans son ventre. C’est pourquoi les méchants sont appelés morts durant leur vie, car par cette disparité de forme qui existe depuis leur racine où il n’y a aucune part de don, ils se coupent du Créateur et ils sont vraiment morts. Et bien qu’on ait l’impression que les méchants ont aussi le discernement du don, quand ils font la charité etc., en fait il est écrit dans le Zohar que chaque grâce qu’ils font ils la font pour eux-mêmes et pour leur honneur.

Les justes qui pratiquent la Torah et les mitzvot, non pas dans le but de recevoir une récompense mais uniquement pour faire plaisir au Créateur, purifient en cela leur corps et transforment leur Kli de réception en Kli afin de donner. C’est ce que dit notre Rav (Ari, ndt) : « il est connu par tous que je n’ai retiré aucun plaisir même de mon petit doigt » (Ktouvot 104). En cela ils sont en communion avec le Créateur car ils ont l’équivalence de forme avec le Créateur sans aucune disparité de forme. C’est ce qu’on dit nos sages sur le verset : « Dis à Sion tu es Mon peuple » et ils ont expliqué » : vous êtes avec Moi en association, c’est-à-dire que les justes sont associés avec le Créateur, car c’est Lui qui a commencé la création et ce sont les justes qui la terminent, car ils transforment leur Kli de réception en Kli de don.

Toute la réalité est incluse dans Ein Sof et se déploie l’existence de ce qui existe déjà. Seul le désir de recevoir est nouveau et déploie l’existence de l’absence. 

18) Saches qu’en ce qui concerne la nouveauté que le Créateur a introduit dans la création, ce dont les sages ont dit qu’Il l’a créée existence de l’absence, cette nouveauté s’applique uniquement à la forme du désir de jouir qui est imprimé dans chaque créature. Rien d’autre n’est nouveau dans la création, comme il est écrit : « Yotser Ohr ou Boré Khoshekh » (Il forme la lumière et crée l’obscurité). Le Ramban explique que le mot Boré (Créateur ou crée – ce mot s’applique seulement à la Création du monde) nous indique quelque chose de nouveau, quelque chose qui n’existait pas avant. Tu vois qu’il n’a pas dit Boré Ohr (crée la lumière), parce qu’il  n’y a rien de nouveau, dans le sens d’inventer quelque chose à partir de rien, car la lumière et tout ce qu’elle inclue, c’est-à-dire toute les sensations et les connaissances agréables dans le monde, tout cela provient de ce qui existe déjà, c’est-à-dire que tout cela est déjà inclus dans le Créateur et il n’y a donc rien de nouveau. C’est pourquoi il est écrit Yotser Ohr (Yotser – se dit des créations humaines dans les arts, la science etc.) pour nous dire qu’il n’y a pas de nouveauté dans le sens de création ex-nihilo, existence de l’absence. Cependant, en ce qui concerne Khoshekh (l’obscurité) qui inclue toute les sensations et les connaissances désagréables, il est dit « Boré Khoshekh » car Il les a inventés vraiment ex-nihilo, c’est-à-dire que cela n’existe pas du tout dans Sa réalité, cela a été inventé instantanément.

La racine de tout est la forme du « désir de délecter » incluse dans Ses lumières qui se propagent de Lui, béni soit-Il. Au début c’est plus sombre que la lumière supérieure et c’est appelé l’obscurité par rapport à la lumière. Mais finalement les Klipot (écorces), la Sitra Akhra et les méchants descendent a cause de lui et sont tout à fait coupés de la Vie des vies. C’est le secret de ce qui est écrit : « ses pieds descendent à la mort ». Ses pieds c’est-à-dire la fin. Donc des pieds de Malkhout qui est le désir de jouir qui se trouve dans la propagation de Sa lumière, ce qui en sort à la fin c’est le discernement de la mort, de la Sitra Akhra et de ceux qui s’en nourrissent et la suivent.

Nous sommes des branches qui sortent de Ein Sof, par conséquent les choses qui se trouvent dans notre racine nous font plaisir et les choses qui ne se trouvent pas dans notre racine nous causent malaise et douleurs. 

19) On peut demander : cette différence, cette forme du désir de recevoir se trouve forcement dans les créatures, car sinon, comment pourraient-elles provenir du Créateur, de passer du discernement de Créateur au discernement de créature ? Cela n’est possible que grâce à cette disparité de forme susmentionnée.

De plus, cette forme de désir de jouir est la partie principale de la création, sur laquelle la pensée de la création se base, c’est aussi la mesure du bien et du plaisir et c’est pour cela qu’elle est appelée la place, comme susmentionné. Aussi comment peut-on dire qu’il s’agisse de l’obscurité qui s’étend jusqu’à la mort et qui sépare et détache de la Vie des vies les inferieurs qui reçoivent. Il faut aussi comprendre cette grande crainte de la part de ceux qui reçoivent à cause de la disparité de forme d’avec le Créateur, et pourquoi cette grande colère.

Pour expliquer ce sujet subtil il faut commencer par expliquer l’origine des plaisirs et des douleurs que l’on ressent dans ce monde. Tu sais bien que chaque branche a la même nature que sa racine. Donc tout ce qui se trouve dans la racine, la branche s’en contente, l’aime et le convoite ; et tout ce qui n’est pas dans sa racine, la branche s’en éloigne, ne tolère pas et le hait. Cette loi est applicable à chaque racine avec sa branche sans exception, et comme le Créateur est la racine de toutes ses créatures, tout ce qui est inclus en Lui et nous vient directement de Lui nous fait plaisir et nous agrée, car notre nature est proche de notre racine. De même, tout ce qui ne se trouve pas dans le Créateur et ne provient pas directement de Lui, mais est contraire à la création elle-même, ceci sera aussi contre notre nature et sera dur à supporter.

Par exemple nous aimons le repos et nous détestons le mouvement à tel point que nous ne faisons aucun mouvement si ce n’est pour atteindre le repos. La raison en est que dans notre racine il n’y a pas de mouvement, seulement le repos. C’est pourquoi le mouvement est contre notre nature et nous le détestons. De la même façon nous aimons la sagesse, la vaillance, la richesse et toutes les bonnes qualités car elles se trouvent dans le Créateur qui est notre racine. Et nous détestons l’inverse, comme la bêtise, la faiblesse, la pauvreté, l’humiliation et ainsi de suite, car cela ne se trouve pas du tout dans notre racine, cela nous est donc extrêmement détestable et  méprisable.

Il faut pourtant examiner comment nous pouvons recevoir quelque chose qui ne provient pas directement de Lui mais du contraire de la création. Cela ressemble à un riche qui invite une personne pauvre de la rue et lui donne chaque jour de la nourriture, de l’argent et de l’or, et chaque jour il lui donne davantage. Le pauvre ressent en ces grands cadeaux deux goûts différents en même temps : d’un côté il ressent un énorme plaisir de tous ces cadeaux, et de l’autre côté il lui est difficile de supporter tous ces cadeaux, il a honte quand il les reçoit et il est embarrassé de tout ces cadeaux qu’il reçoit à chaque fois. C’est évident que le plaisir qu’il ressent des cadeaux provient directement du riche qui les lui donne, mais la difficulté qu’il ressent ne provient pas directement du riche qui lui donne, mais de sa propre essence en tant que celui qui reçoit, car la honte s’éveille à cause de la réception et des cadeaux gratuits, quoiqu’en vérité cela provient aussi du riche mais indirectement.

Puisque le désir de recevoir n’est pas dans notre racine, nous ressentons la honte et l’impatience. Les sages ont dit que pour corriger cela Il nous a préparés dans ce monde le labeur dans la Torah et les Mitsvot pour transformer le désir de recevoir en désir de donner. 

20) Il est clair de ce qui précède, que toutes les formes qui nous viennent indirectement du Créateur sont contraires à notre nature et sont difficiles à supporter. Ainsi tu peux comprendre que la nouvelle forme qui apparaît chez celui qui reçoit, c’est-à-dire le « désir de jouir« , n’est en aucun cas un défaut dans la valeur du Créateur, mais au contraire il s’agit de l’axe principal de Sa création, sans cela il n’y aurait pas eu de création du tout. Celui qui reçoit, qui porte cette forme, ressent la difficulté de la supporter de par lui-même, parce que cette forme n’existe pas dans sa racine.

Ainsi on peut comprendre la réponse des sages, que ce monde est créé parce que « celui qui mange ce qui n’est pas à lui à peur de se regarder en face« . C’est apparemment étonnant mais maintenant nous comprenons qu’ils parlent de la disparité de forme du « désir de jouir » qui se trouve nécessairement dans les âmes, parce que celui qui mange ce qui n’est pas à lui a peur de se regarder en face. Autrement dit celui qui reçoit un cadeau ressent de la honte lors de la réception, à cause de la disparité de forme avec la racine qui ne contient pas cette forme de réception.

La destruction des méchants est double, et les justes hériteront du double. 

21) Viens et vois que les méchants – leur destruction est double, car ils tiennent la corde par les deux extrémités. Ce monde a été crée avec un manque et un vide de toute l’abondance, et pour acquérir des possessions on a besoin de mouvement. Et on sait que le mouvement  est pénible pour l’homme car cela ne provient pas directement de l’essence du Créateur.  Cependant, rester vide sans possession ni bien est également impossible car cela aussi est opposé à la racine, car la racine est remplie de bien. C’est pour cela que l’on préfère la souffrance associée aux mouvements, afin d’acquérir toutes ces possessions. Mais puisque toutes ces possessions ne sont que pour eux-mêmes et celui qui a 100 veut 200, l’homme meurt sans avoir atteint la moitié de ses désirs. On souffre donc des deux côtés : de la peine causée par tous les mouvements effectués, et de la peine du manque de possessions car il nous manque la moitié.

Les justes dans leur pays hériteront du double : une fois qu’ils ont transformé leur désir de recevoir en désir de donner et reçoivent ce qu’ils reçoivent dans le but de donner, alors ils hériteront du double. Car non seulement ils atteignent le comble du plaisir et le choix des possessions, ils atteignent en plus l’équivalence de forme avec leur Créateur. Ainsi ils se trouvent dans la vraie Dvékout (adhésion) et aussi dans le secret du repos, car l’abondance leur vient d’elle-même, sans effort ni mouvement.

CHAPITRE 5

La pensée de la création force tous les individus de la réalité à sortir l’un de l’autre jusqu’à la fin de la création. 

22) Et maintenant que nous avons bien assimilé tout ce qui a été mentionné ci-dessus, on peut comprendre dans une certaine mesure la puissance de la particularité du Créateur, que Ses pensées ne sont pas les nôtres etc. La multiplicité de formes et de concepts que nous percevons dans toute la réalité qui est face à nous, tout cela s’unit chez le Créateur en une seule et même pensée, la pensée de la création qui est de faire plaisir à ses créatures. Cette pensée unique entoure toute la réalité en unité absolue jusqu’au Gmar Tikoun (la fin de la correction), car elle est tout le but de la création. Elle est l’acteur, la force qui agit, car ce qui n’est que pensée chez le Créateur est une loi obligatoire pour les créatures, et du fait qu’Il ait pensé à nous délecter, il a été imprimé en nous de recevoir Son abondance. Ceci est l’action, c’est-à-dire qu’après que cette loi du désir de recevoir du plaisir ait été imprimée en nous, nous sommes définit comme « action » où, à cause de la disparité de forme, nous sommes transformés de Créateur en créatures et d’acteur en action.

C’est ça l’effort et le travail, car à cause de cette force qui agit comme susmentionné, l’envie de recevoir s’accroit en nous selon la descente des mondes jusqu’au discernement de corps séparé dans ce monde-ci, c’est-à-dire à l’inverse de la Vie des vies, qui n’est pas capable de donner à l’extérieur de lui-même, et il amène la mort aux corps et toutes sortes de tourments à l’âme. C’est cela le travail du Créateur par la Torah et Mitsvot car à travers l’illumination de la ligne dans la place restreinte, se fait l’extension des noms sacrés, la Torah et les Mitsvot.

Grâce aux efforts dans la Torah et les Mitsvot dans l’intention de faire plaisir au Créateur, les Kélim (récipients) de réception se transforment petit à petit en Kélim don, et c’est toute la récompense que l’on espère recevoir. Car tant que nos Kélim de réception ne sont pas corrigés, il nous est impossible d’ouvrir la bouche pour recevoir Son abondance à cause de la peur de la disparité de forme, car « celui qui mange ce qui n’est pas à lui a honte de se regarder en face« . C’est la raison de la première restriction, mais comme on corrige nos Kélim de réception pour qu’ils soient afin de donner, on les rend équivalents avec le Créateur et on est digne de recevoir Son abondance sans fin.

Tu peux voir que toutes ces formes opposées dans toute cette création devant nous, c’est-à-dire les formes de l’acteur et l’objet de l’action, les formes de corruptions et de corrections, les formes du travail et sa récompense etc., tout cela est inclus dans la seule pensée du Créateur, en toute simplicité, c’est-à-dire de délecter Ses créatures, ni plus ni moins.

De même sont inclus dans cette pensée toute la multiplicité des concepts, à la fois les concepts de notre Torah et ceux des enseignements séculaires, ainsi que toutes les créatures, les mondes et les différentes formes de conduite en chacun, tous proviennent de cette seule pensée, comme j’expliquerai plus tard.

Malkhout de Ein Sof (infini) signifie que Malkhout ne fait pas le discernement de fin. 

23) On peut comprendre maintenant ce qui est écrit dans les Tikouney haZohar concernant Malkhout de Ein Sof et tout les remous de ceux qui s’étonnent et demandent comment peut-on donner le nom de Malkhout à Ein Sof, car si c’est ainsi, il doit aussi y avoir là les neuf premières Sefirot etc. Maintenant il est clair que ce qui est appelé Malkhout de Ein Sof  c’est le sujet du désir de recevoir inclus dans la lumière de Ein Sof. Seulement là, Malkhout n’a pas fait le discernement de fin et de limite sur la lumière Ein Sof, car elle n’a pas encore découvert le manque d’équivalence de forme qui se trouve dans le désir de recevoir. C’est pourquoi cela s’appelle Ein Sof béni soit-Il, autrement dit Malkhout ne fait pas là le discernement de fin, tandis qu’après la restriction et vers le bas Malkhout fait le discernement de fin dans chaque Séfira ou Partzouf.

Chapitre 6

Il est impossible que le désir de recevoir se dévoile dans une essence si ce n’est dans quatre Behinot (phases, distinctions, discernements) qui sont le secret des quatre lettres HaVaYaH. 

24) Développons un peu ce sujet pour comprendre la question de la fin qui se réfère à Malkhout. On expliquera d’abord ce qu’ont dit les kabbalistes, ce qui est cité dans le Zohar et les Tikounim : il n’y a ni grande ni petite lumière dans les mondes supérieurs ou inférieurs, qui ne soit pas arrangée selon l’ordre du nom de quatre lettres HaVaYaH.

Cela est conforme à la règle citée dans « l’arbre de la vie » qu’il n’y a pas une lumière dans les mondes qui n’est pas revêtue dans un Kli (récipient). J’ai déjà expliqué la différence entre Atsmouto (Son essence divine) et la lumière qui se propage de Lui, béni soit-Il, qui n’est que pour le désir de jouir inclus dans Sa lumière qui se propage, qui est en disparité de forme par rapport à Son essence divine qui n’a certainement pas ce désir. Cette lumière qui se propage est définie comme Ne’etzal (émanée) car à cause de cette disparité de forme la lumière sort de l’Emanateur et devient émanée. On explique aussi que le désir de jouir inclus dans Sa lumière  est aussi la mesure de la grandeur de cette lumière, et c’est appelé le lieu de la lumière qui reçoit l’abondance de l’Emanateur selon la mesure de son désir et son envie de recevoir, ni plus ni moins.

On explique aussi que ce sujet du désir de recevoir est la seule nouveauté de la création des mondes, une forme inventée ex-nihilo, existence de l’absence, car c’est la seule forme qui ne soit pas incluse dans Son essence divine, et qui a été inventée instantanément par le Créateur pour la création. C’est le secret de « Boré Khoshekh »  (Il crée l’obscurité) car cette forme est la racine de l’obscurité à cause de sa disparité de forme, c’est pourquoi elle est plus obscure que la lumière qui se propage en elle.

Ainsi tu peux comprendre que chaque lumière qui se propage du Créateur a instantanément deux Béhinot:

  • la première est l’essence de la lumière qui se propage avant que se découvre en elle la forme du désir de jouir.
  • la deuxième est après que se découvre en elle la forme du désir de jouir, alors elle devient un peu plus dense et obscure à cause de cette disparité de forme.

Behina Aleph (la première distinction) est le secret de la lumière, et Behina bet (la deuxième distinction) est le secret du Kli (récipient). Donc dans chaque lumière qui se propage on a quatre Behinot d’impressions qu’a le récipient car la forme du désir de recevoir appelé Kli par rapport à la lumière qui se propage ne se complète pas d’un seul coup mais par voie de cause à conséquence. On a deux Behinot dans Celui qui agit et deux Behinot dans celui qui subit l’action, elles s’appellent potentiel et acteur dans Celui qui agit, et potentiel et action dans celui qui subit l’action, ce sont les quatre Behinot.

Le désir de recevoir ne s’établit dans l’être émané que lorsqu’il s’éveille pour recevoir de ses propres forces. 

25) Puisque le récipient est la racine de l’obscurité, comme susmentionné, qui est opposé à la lumière, il doit s’impressionner tout doucement d’un degré à l’autre, par voie de cause à conséquence, selon le verset « les eaux ont conçu et ont engendré l’obscurité« . Car l’obscurité est le résultat de la lumière et est activée d’après le modèle de la gestation et la naissance, c’est-à-dire potentiel et actuel. C’est-à-dire que le désir de recevoir est inclus nécessairement dans toute lumière qui se propage, mais ce n’est pas considéré comme disparité de forme avant que ce désir soit solidement fixé dans la lumière. Donc cela ne suffit pas d’avoir le désir de recevoir inclus dans la lumière qui vient de l’Emanateur, mais l’être émané lui-même doit découvrir en lui le désir de recevoir, c’est-à-dire qu’il doit étendre l’abondance avec son désir plus que la mesure de la lumière qui se propage de l’Emanateur. Après que l’être émané ait augmenté ce désir avec ses propres force, l’envie et le désir de recevoir sont établis en lui, et la lumière peut alors se revêtir en permanence dans ce Kli.

Il est vrai que la lumière de l’infini se propage soi-disant aussi sur les quatre Behinot susmentionnées jusqu’à la mesure de la grandeur du désir du coté de l’être émané lui-même, ce qui est Behina Dalet (la quatrième distinction). Car il est évident qu’elle ne sortirait pas du discernement de Son essence béni soit-Il pour avoir un nom pour elle-même, c’est-à-dire Ein Sof. Cependant, dans Sa toute-puissance, la forme ne change pas du tout, à cause du désir de recevoir, et il n’y a aucune différence entre la lumière et le lieu de la lumière, qui est le désir de jouir, ils sont un et la même chose.

Il est écrit qu’avant que le monde ne soit créé « Il était un et Son nom était un« . Il est vraiment dur de comprendre cette multiplicité : Lui et Son nom, car avant que le monde ne fut créé comment peut-on parler de Son nom ? On aurait dû dire : avant que le monde ne fût créé Il était un. Mais il s’agit de la lumière de l’Infini avant la restriction. Bien que l’on parle de la place et du désir de recevoir l’abondance de Son essence, il n’y a aucune différence ou distinction entre la lumière et la place.

Il est un – c’est la lumière Ein Sof, et Son Nom est un – c’est le désir de délecter inclus là sans aucune différence. Tu peux comprendre ce qu’ont insinué les sages que le Nom en guématrie est égal à Ratson (le désir), c’est-à-dire le désir de se délecter.

Tous les mondes qui se trouvent dans la pensée de la création sont appelés la lumière Ein Sof, et la totalité de ceux qui reçoivent là sont appelés Malkhout de Ein Sof

26) On a déjà expliqué que la phrase « toute action accomplie commence par une pensée » se réfère à la pensée de la création qui s’est propagée de Son essence divine pour faire plaisir à Ses créatures. Chez le Créateur la pensée et la lumière sont la même chose. Ainsi il est clair que la lumière Ein Sof qui se propage de Son essence divine inclut toute la réalité qui se trouve devant nous, jusqu’à la correction finale dans l’avenir, qui est l’accomplissement de l’action, car chez le Créateur toutes les créatures sont déjà parfaitement accomplies et retirent tout le plaisir qu’Il voulait leur donner. Cette réalité parfaitement accomplie est appelée la lumière Ein Sof, et ce qui la contient est appelé Malkhout de Ein Sof.

Chapitre 7

Bien que la lumière se soit restreinte seulement de Behina Dalet (la quatrième distinction), elle se retire aussi des trois premières Béhinot

27) Il a déjà été clarifié que le point médian qui inclut la pensée de la Création, c’est-à-dire le désir de jouir qui s’y trouve, s’est orné pour faire équivaloir sa forme avec le Créateur. Bien que du point de vue du Créateur il n’y a aucune différence de forme dans Sa toute puissance, le point du désir a ressenti cela comme une propagation indirecte de Son essence divine, comme dans la parabole de l’homme riche et le pauvre. C’est pourquoi elle diminua son désir de la dernière Behina qui est le sommet de la grandeur du désir de jouir, afin d’augmenter la Dvékout (adhésion) par une propagation directe à partir de Son essence. Ensuite la lumière se vida de toutes les distinctions du lieu, c’est-à-dire de tous les quatre degrés qu’il y a dans le lieu. Et bien qu’elle n’ait diminué son désir que de Behina Dalet, c’est la nature du spirituel d’être indivisible.

Puis Il étendit une ligne de lumière des trois premières Behinot (distinctions), et Behina Dalet resta un espace vide. 

28) Ensuite la lumière Ein Sof s’étendit une fois de plus vers le lieu qui s’est vidé, mais ne remplit pas le lieu de toutes ses quatre Behinot, mais seulement de trois Behinot, comme c’était le désir du point de la restriction. Ainsi le point médian qui a été restreint resta vide et creux car la lumière illumina seulement jusqu’à Behina Dalet, non comprise, et la lumière Ein Sof s’arrêta là. Le principe de l’inclusion des Behinot l’une de l’autre qui a lieu dans les mondes supérieurs sera discutée plus bas. En cela on comprend que ces quatre Behinot sont incluses l’une de l’autre de telle façon que dans Behina dalet elle-même il y a toutes les quatre Behinot. Il s’ensuit que la lumière Ein Sof atteint les trois premières Behinot de Behina Balet, et seulement Behina Dalet de Behina Dalet reste vide et sans lumière.

Exil et rédemption

« Parmi ces nations, tu n’auras aucun repos » (Deutéronome 28:85)

« Ce que vous imaginez n’aura pas lieu, quand vous dites : Nous voulons être comme les nations, comme les familles des pays » (Ézéchiel 20:32)

Le Créateur nous montre de toute évidence qu’Israël ne peut pas exister en exil, et ne trouvera pas de repos, comme le reste des nations qui se sont mêlées entre les peuples et ont trouvé le repos, et se sont assimilées à tel point qu’il ne reste d’elle aucune trace. Il n’en est pas de même pour la nation d’Israël. Cette nation ne trouvera pas de repos parmi les nations jusqu’à ce qu’elle réalise le verset: « Tu chercheras de là-bas le Seigneur, ton Dieu, et tu le trouveras, parce que tu Le demanderas de tout ton cœur et de toute ton âme » (Deutéronome 4:29 ).

Nous pouvons clarifier cette question par la Providence et ce qui est dit à notre propos, que « la Torah est vraie et toutes ses paroles sont vraies et malheur à nous tant que nous doutons de sa véracité« , et nous disons que tous les reproches qui nous arrivent n’est que le hasard et le destin aveugle. Pour cela il n’y a qu’un seul remède : de ramener sur nous les malheurs jusqu’à ce que nous voyions qu’ils ne sont pas une coïncidence, mais la Providence solide prévue par la Sainte Torah.

Il faut clarifier cette question par la loi de l’évolution elle-même qui se trouve dans la nature de la Guidance inébranlable que nous avons atteint par la Sainte Torah – la voie de la Torah dans la Providence (voir « deux voies« ) – que nous avons vécu une évolution beaucoup plus rapide que les autres nations. Et parce que les membres de la nation ont évolué, ils devaient tout le temps avancer et être extrêmement méticuleux avec toutes les Mitsvot de la Torah. Et parce qu’ils ne l’ont pas fait, mais ont voulu impliquer leur égoïsme étroit, ce qui signifie Lo Lishma, ceci a amené  la ruine du Premier Temple, car ils voulaient exalter la richesse et de la puissance au-dessus de la justice, comme les autres nations.

Mais puisque la Torah interdit cela, ils ont nié la Torah et la prophétie et ont adopté les mœurs des pays voisins afin qu’ils puissent profiter de la vie autant que l’égoïsme l’exigeait. Et puisqu’ils ont agit ainsi, les forces de la nation se sont désintégrées : certains ont suivi les rois et les dirigeants égoïstes, et certains ont suivi les prophètes. Cette séparation a continué jusqu’à la ruine.

Au temps du Second Temple, ce phénomène était encore plus apparent, quand le début de la séparation a été accentué publiquement par les disciples non vertueux, dirigés par Tzadok et Bytos. Leur mutinerie contre nos sages était essentiellement à propos de l’obligation de Lishma, comme nos sages ont dit : « Les sages, soyez prudent avec vos paroles« . Parce qu’ils ne voulaient pas se séparer de l’égoïsme, ils ont créé des communautés de la pire espèce et ont formé une grande secte appelée « Tzdokim » [Sadducéens], qui consistait des riches et des officiers, qui poursuivaient les désirs égoïstes contrairement à la voie de la Torah. Ils ont combattu les Proushim [Pharisiens]  et ce sont eux qui ont apportés la domination du royaume de Rome sur Israël. Ce sont eux qui n’ont pas voulu faire la paix avec les impérieux, comme nos sages conseillaient selon la Torah, jusqu’à ce que le Temple fut détruit et la gloire d’Israël exilée.

La différence entre un idéal séculier et un idéal religieux

Un idéal séculier provient de l’humanité et ne peut donc pas s’élever au-dessus de l’humanité. Mais un idéal religieux, qui provient du Créateur, peut s’élever au-dessus de toute l’humanité. C’est parce que la base d’un idéal séculier est l’égalité et le prix de la glorification de l’homme, et son action est de se vanter aux yeux des gens. Et même s’il est parfois déshonoré aux yeux de ses contemporains, il s’appuie toujours sur les autres générations et de toute façon c’est une chose précieuse pour lui, comme un joyau qui alimente son propriétaire même si personne ne le sait ni le chérit. Une idée religieuse, par contre, est basée sur la gloire aux yeux de Dieu, c’est pourquoi celui qui suit une idée religieuse peut s’élever au-dessus de l’humanité. Il en est de même de notre exil parmi les nations. Tant que nous avons suivi le chemin de la Torah, nous étions gardés, car il est connu de toutes les nations que nous sommes un peuple hautement développé et elles voulaient notre coopération. Mais voila qu’elles nous exploitent, chacun selon son désir égoïste. Pourtant, nous avions assez de puissance parmi les nations, car après chaque exploitation il nous restait encore une belle portion, plus importante que celle des habitants du pays.

Mais puisque les gens se sont rebellés contre la Torah dans leur aspiration à exécuter leurs stratagèmes égoïstes, ils ont perdu le but de la vie, qui consiste en le service de Dieu. Ils ont échangé le but sublime pour des objectifs égoïstes des plaisirs de la vie.

Ainsi celui qui fait fortune a atteint son but avec gloire et beauté. Tandis que l’homme religieux distribuait son surplus monétaire à la charité, les bonnes actions, l’établissement de séminaires et d’autres besoins publics, ces égoïstes dispersaient leurs excédents sur les joies de la vie : la nourriture et la boisson, les vêtements et les bijoux, et se sont comparés aux dignitaires de cette nation.

Tout ce que je veux démontrer par ces mots, c’est que la Torah et la loi naturelle de l’évolution, et même la foi aveugle, vont de pair dans une unité merveilleuse. Ainsi, tout les maux de l’état d’exil, dont nous avons beaucoup à raconter depuis les temps de notre exil, tous étaient parce que nous nous étions détournés de la Torah. Si nous avions suivis les commandements de la Torah, aucun mal ne nous serait arrivé. La congruence et l’unité entre la Torah et la foi aveugle et le développement du calcul humain

Par conséquent, j’ai l’honneur de proposer à la nation d’Israël de dire à nos problèmes : « Assez ! » Et à tout le moins, faire un calcul humain en ce qui concerne ces aventures qu’ils nous ont infligées maintes et maintes fois, ici aussi dans notre pays ou nous souhaitons lancer notre propre politique, car nous n’avons aucun espoir de nous accrocher à la terre en tant que nation, tant que nous n’acceptons pas notre sainte Torah sans réserve, sauf l’ultime condition du travail Lishma, et non pour soi-même avec quelque résidu d’égoïsme, comme je l’ai prouvé dans l’article « le Don de la Torah« . Si nous n’allons pas nous organiser comme il est écrit là, puisqu’il y a des classes parmi nous, nous allons sans doute être poussé à droite et à gauche comme toutes les nations, et bien plus encore. Car c’est la nature des êtres évolués qu’on ne peut pas les retenir, pour toute opinion importante qui vient d’une personne opiniâtre ne pliera pas devant quoi que ce soit et ne connaîtra pas de compromis. C’est pourquoi nos sages ont dit : « Israël est la plus féroce des nations« , comme celui dont l’esprit est plus large est aussi le plus obstiné.

C’est une loi psychologique. Et si vous ne me comprenez pas, allez et apprenez cette leçon parmi les membres actuels de la nation : Nous venons seulement de commencer à construire et on a eu déjà le temps de révéler notre rigueur et notre fermeté d’esprit, et ce que l’un construit, l’autre détruit.

… Nous le savons tous, mais il n’y a qu’une innovation dans mes propos: Ils croient qu’à la fin, l’autre côté va comprendre le danger et inclinera la tête et acceptera leur opinion. Mais je sais que même si nous les mettions ensemble dans le même sac, personne ne va céder à l’autre d’un centimètre, et aucun danger ne va déranger quiconque de réaliser son ambition.

En un mot : Tant que nous n’élevons pas notre objectif au-dessus de la vie matérielle, nous n’aurons aucune renaissance matérielle, car le spirituel et le matériel en nous ne peuvent pas résider dans le même sac, car nous sommes les enfants de l’Idée. Et même si nous sommes plongés dans quarante-neuf portes du matérialisme, nous n’allons toujours pas abandonner l’Idée. Par conséquent, c’est du but sacré de Son Nom béni-soit-Il dont nous avons besoin.

Attaining The Worlds Beyond – Light that brings Correction

There are two kinds of Light of the Creator: the Light of knowledge, reason, and wisdom (called Ohr Hochma), and the Light of mercy, confidence, and unity (called Ohr Hassadim). In turn, Ohr Hochma comes in two types according to its action upon us

At first, when the Light arrives, we discover our own evil. Then, when we have discovered the evil, and realize that we should not use egoism, this same Light imparts strength towards those egoistic wishes, so that we can work (take pleasure) with them, but not for our own sake. Finally, when we gain the strength to overcome our own egoism, this same Light makes it possible for the corrected, formerly egoistic desires to take pleasure in altruism.

On the other hand, Ohr Hassadim bestows on us the desire « to give » rather than “to take » pleasure. For this reason, from the 320 uncorrected desires of the soul, the action of Ohr Hochma separates the 32 parts of Malchut (which are gradually sensed as spiritual ascents take place, just as the individual gradually comprehends the full depths of his evil and shudders at the realization of his own essence) from the desire to receive personal pleasure, because we have realized that egoism is our worst enemy.

The remaining 288 desires have neither an egoistic nor an altruistic direction, as they are simply sensations (like those of hearing, sight, etc.), which can be employed in any way we choose: either for ourselves or for others. Under the action of Ohr Hassadim, we develop a desire to work altruistically with all 288 sensations. This occurs after Ohr Hochma has replaced the 32 egoistic desires with the 32 altruistic desires.

A correction under the influence of the Light occurs without a sensation of pleasure derived from it. One only senses the difference in qualities between one’s own egoism and the magnificence of the Light. This alone is sufficient to break free of bodily desires. It is thus said, « I have created in you egoistical tendencies, and I created Kabbalah as its cure. »

But then, having corrected one’s desires, one begins to receive the Light in order to delight the Creator. This Light, also known as “Torah,” is called “The Names of the Creator,” because the individual receives into one’s self and soul a part of the Creator, and assigns names to the Creator in accordance with the pleasures received from the Light.

We can enter the spiritual world only by becoming completely unselfish (hafetz hesed).

This is the minimal prerequisite to ensure that no egoistic desires could ever seduce usl and thereby cause harm, because we want nothing for the self.

Without the protection of the altruistic tendencies with the quality of Ohr Hassadim, when we begin to receive the unbounded pleasure from the Upper Light, we will inevitably desire to gratify ourselves, and thus will bring about personal ruin; we will never be able to leave egoism for altruism. Our entire existence will consist of pursuing these pleasures, which are inaccessible to our egoistic desires.

But Ohr Hassadim, which imparts on us a striving toward altruism, cannot shine its Light into our egoistical desires. Egoistic desires are sustained by a spark of the Light within us that was forcibly put there by the Creator to resist the laws of the nature of spirituality. This enables us to maintain life in us because, without receiving any pleasure, human beings cannot survive.

If this spark of the Upper Light disappeared, we would immediately perish. Only by doing so could we break away from egoism and from our unfulfilled desire to be gratified, thereby bringing us absolute gloom and despair.

What is the reason that Ohr Hassadim cannot enter egoism? As was demonstrated earlier, the Light itself carries no distinction between Ohr Hochma or Ohr Hassadim, but the individual determines this distinction. An egoistic desire can begin to take pleasure in the Light, regardless of the Light’s origin; that is, it can begin to take pleasure in Ohr Hassadim for its own sake. Only a desire that has been prepared for altruistic actions can receive the Light in order to take pleasure in altruism; that is, to receive the Light as Ohr Hassadim.

An individual receives pleasure from three types of sensations: past, present, and future. The greatest pleasure is derived from the sensations of the future, because an individual begins to anticipate the pleasure in the present, that is, the pleasure is experienced in the present. In this way, anticipating and thinking about objectionable deeds are worse than the deeds themselves, because the anticipation prolongs the pleasure and occupies the thoughts of the individual for a long time.

Present pleasure is usually short in its span, in light of our petty and easily satisfied desires.

Past pleasure, on the other hand, can be repeatedly recalled in one’s mind and enjoyed. Thus, prior to engaging in an act of goodness, it is necessary to dedicate a lot of time to thinking and preparing for it. This allows us to take in as many different sensations as possible, so that later we can remember them in order to recreate our aspirations toward the spiritual.

Because egoism is the essence of our nature, we desire to delight in our lives. So if we are given from Above, into our desires, a small seed of a soul, which by its nature wishes to and tries to exist on anti-egoistical pleasures, then egoism can no longer motivate these types of actions. Thus, there is no more gratification from such a life.

This is because the soul gives us no rest, constantly reminding us that we are not living a true full life, but merely existing. As a result, we begin to see life as unbearable and full of suffering, because regardless of our actions, we are incapable of receiving pleasure. At the very least, we cannot be satisfied by anything, because the soul does not allow us to be satisfied. Thus it continues until egoism itself decides that there is no other solution but to listen to the voice of the soul, and to follow its directions. Otherwise, we will never be at peace.

This situation can be described as “the Creator bringing us back to Him against our will.” It is impossible for us to perceive even the smallest pleasure if we did not feel the lack of it beforehand. This lack of a desired pleasure is defined as “suffering.”

The ability to receive the Upper Light also requires a prior desire for it. For this reason, when we are learning, and during other actions, we should ask to feel a need for the Upper Light.

« There is none else but Him. » Everything that transpires is His desire, and all creations carry out His Will. The only difference is that there is a small group of people who carry out His Will because they so wish. The experience of unification of the Creator with the created is only possible when there exists a congruence of desires.

“A blessing” is defined as an outpouring of the Light of mercy (Ohr Hassadim) from Above, which is possible only when we are engaged in altruistic acts. It is said by the Kabbalists: « The needs of your people are great, but their wisdom is slight. » The needs are great precisely because the wisdom is slight.

Rabbi Yehuda Ashlag said: « Our state can be likened to the state of the King’s son, who was placed by his father in a palace filled with all kinds of treasures but with no light with which to see it all. So the son sits in the darkness and lacks only the light in order to possess the riches. He even has a candle with him (the Creator sends him the possibility to begin the advance toward Himself), as it is said: ’The soul of a human being is the candle of the Creator.’ One needs only to light it by his own desire. »

Rabbi Yehuda Ashlag said: « Although it is said that the goal of creation is incomprehensible, there is a great difference between its incomprehension by the wise man, and the ignorance of the simpleton. »

Rabbi Yehuda Ashlag said: « The law of the root and the branch implies that the lowest must reach the level of the highest, but the highest does not have to be like the lowest. »

All our work consists of the preparation to receive the Light. As Rabbi Yehuda Ashlag said: « The most important is the kli – vessel, even though kli without light is as lifeless as the body without the soul. Thus, we should prepare our kli in advance, so that when it receives the light it works properly. This can be likened to a man-made machine that operates on electricity. The machine will not work unless it is plugged into the electrical source, but the result of its work depends on the way the machine itself is made. »

In the spiritual world, all laws and desires are diametrically opposite to those of our world.

Just as in our world, it is extremely difficult to act contrary to knowledge and understanding, so in the spiritual world it is extremely difficult to progress with knowledge.

As Rabbi Yehuda Ashlag said: « It is said that when everyone stood during the service at the Temple, it was very crowded, but when everyone prostrated themselves, there was plenty of room.” The act of standing symbolizes the state of « greatness » of partzuf, the receiving of Light; whereas the act of prostrating is a state of « smallness » and represents the lack of Light.

In this lower state there was more room and a greater feeling of freedom, because in the state of the Creator’s concealment, those in the process of spiritual ascent feel the potential to advance against their reason, and this is the source of joy from their work.

Rabbi Yehuda Ashlag used to tell the story of a great Kabbalist of the last century, Rabbi Pinchas ,from the village of Korits. Rabbi Pinchas had no money even to buy Ari’s The Tree of Life,and was forced to teach children for half a year in order to earn the money needed to purchase this book. Even though it may appear that our bodies are an obstruction to our spiritual ascent, it only seems this way because we are not aware of the functions that the Creator assigned to them.

As Rabbi Yehuda Ashlag said: « Our body is like an anker (a part in a watch); even though the anker stops the watch, without it the watch would not work, it would not move forward. »

At another time, Rabbi Ashlag said: « In the barrel of a long-range shotgun there is a special threading which makes the exit of the bullet difficult, but precisely because of this threading the bullet flies farther and is more accurate. » In Kabbalah such a state is known as kishui.

Rabbi Yehuda Ashlag said: « Everyone is so accustomed to interpreting the Bible in accordance with the concepts of this world, that even when it is explicitly stated in the Bible, ’Guard your souls,’ it is still understood to mean the health of the body. »

Rabbi Yehuda Ashlag said: « An individual is in the spiritual state to the extent that he realizes that his egoistic desires are, in essence, the impure force. »

Rabbi Yehuda Ashlag said: « The lowest of the spiritual levels is attained when the spiritual becomes most important and comes before the material. »

Rabbi Yehuda Ashlag said: « In only one thing can a person display haughtiness; that is, in asserting that no one else can please the Creator more than he himself. »

Rabbi Yehuda Ashlag said: « The reward for keeping a Commandment is in gaining the perception of the One who commands it. »

Rabbi Yehuda Ashlag said: « The worries of this world are of no concern to those engaged in spiritual ascent, just as the person who is seriously ill does not worry about getting his salary, but only about surviving the illness. »

Rabbi Yehuda Ashlag said: « In the spiritual, as in our physical world, if something occurs to us because of circumstances that were beyond our control, this fact itself will not save us. For example, if someone inadvertently falls off a cliff, the mere fact that he fell, even though he did not want to fall, will not save him from dying.

The same is true in the spiritual world. » When Rabbi Yehuda Ashlag was sick, a doctor was called to come and see him. The doctor prescribed rest and peace, suggested that it was important to calm down the patient’s nerves, and remarked that if he was to engage in learning, he should choose something uncomplicated like The Psalms.

When the doctor left, Rabbi Yehuda commented, « It seems that the doctor thinks it possible to read The Psalms superficially, without looking for a deeper meaning. »

Rabbi Yehuda Ashlag said: « There is no place in between the spiritual, altruistic ’giving’ and the material, egoistic, impure ’receiving.’ If at every single moment a person is not bound to the spiritual, he forgets about it altogether and remains in the impure and physical state. »

It is said in the book, HaKuzari, that the King Kuzari, when it came time to select a religion for his people, turned to a Christian, to a Muslim, and finally to a Jew. When the King heard the Jew, he remarked that the Christian and the Muslim both promised him eternal heavenly life and great rewards in the world to come, after his death. On the other hand, the Jew spoke of the rewards for the observance of the Commandments and the punishment for disobeying them in this world.

But it seemed to the King that it was more important to be concerned with what he would receive in the world to come, after death, than with the way he should live his life in this world.

The Jew then explained that those who promise reward in the world to come, do so because they want to distance themselves from the falsehood in this manner, to conceal the lie and the meaning in their words. In a similar fashion, Rabbi Yehuda Ashlag explained that the words of Agra, the concept of yehudi (« Jew ») is the name for one who attained the entire spiritual world, the whole world to come, while in this world.

This is what Kabbalah promises us as a reward. All of the rewards of Kabbalah must be received while a person is in this world, specifically while in the body, to feel everything with one’s entire body.

Rabbi Yehuda Ashlag said: « When a person feels that the impure forces, that is, egoistic desires, begin to press him, this is the beginning of his spiritual liberation. » Rabbi Yehuda Ashlag said, commenting on the Kabbalah « All is in the hands of God, except the fear of God »: In respect to everything that a person asks of the Creator, the Almighty decides whether to grant that person what is asked of Him or not to grant it.

However, the request to grant one the ’fear of Heaven’ is not decided by the Creator, but if a person truly yearns to have the fear of God, he will surely be granted this request. »

The Screen and the Three Lines

Selected excerpts from Michael Laitman’s blog:

What is the Screen?

A question I received: What is the screen? What is it made of and how can I recognize it?

My Answer: The screen is a force that enables you to think about others instead of yourself. It is when you acquire a different way of thinking, feeling, and making decisions. When this happens, it is as though you are born anew!

This is called a miracle – “The miracle of coming out of Egypt.” It is when you come out of your egoistic desire and suddenly begin to care for others. All your thoughts begin to work in this manner.

Right now it seems like a frightening change. Who would want this? And even though we do talk about this, inside we are very afraid of it.

However, the Upper Light will perform this change on us. I don’t know how it will do this. It will simply happen in the same manner as it created us. This change in a person is called a miracle. The Light that created our desire can also perform this “upgrade” on it.

 

How Does The Spiritual Masach (Screen) Work?

Question: How does the spiritual Masach (screen) work?

Answer: On one hand, the Masach doesn’t let the upper Light enter our ego and work with it. This means that it keeps and sustains the restriction of the desire.

On the other hand, it gradually adjusts the attribute of bestowal of the upper Light to our desires, and by detaching us from our previous desires, it enables us to acquire new desires for love and bestowal. A Masach is the most important part of the soul.

From the Kabbalah Lesson in Russian 12/18/16

 

What is Working In Three Lines?

Question: What is working in three lines?

Answer: Working in three lines is the complete mutual connection between your inclinations.

The left line is the egoistic desire to receive, to enjoy. By ascending above it, a person restricts its use.

Working in the right line means receiving the upper Light and using it inside yourself as the attribute of bestowal.

The middle line is the combination of the right and left lines inside you. In the right combination, you can use your egoism only to the extent that it is aimed at bestowal.

From the Kabbalah Lesson in Russian 12/18/16

Selected Questions about the Study of The Zohar

The Segula [Power] in The Book of Zohar

There is another magnificent power in it: All who engage in it, although they still do not understand what is written in it, are purified by it, and the Upper Lights draw closer to them.

Baal HaSulam, “The Teaching of the Kabbalah and Its Essence”

Question: I am not really sure how the Segula in The Book of Zohar works.

Answer: In our current situation, it’s hard to understand it. This is why it is called Segula.

Let us say that I am told that if I jump on one spot ten times, the lamp on the ceiling will switch on. I don’t know what the connection is between them. Perhaps a switch was placed under the floor, and there is a counter that counts to ten and switches it on after ten counts, but I don’t know that. There must be a connection, but it’s hidden from me. In Kabbalah, such a hidden connection is called Segula.

In other words, Segula is a law that exists in Nature, but one that I still don’t know. Those who have already studied themselves and it are telling me, “If you use it in such and such a way, you will activate it. You do not see it, but this is how you activate it.”

If an alien were to come to our world from another planet, he would look at a human baby and at a newborn calf and say that the calf will grow up to become a prominent figure, and the baby will grow up to small and helpless. However, we know that if you give both of them what they need, one will grow up to be a cow or an ox, and the other to be a human. This is a miracle, a Segula. We have grown accustomed to it happening, but it really is a miracle.

The little baby suddenly begins to understand, to react, to perform all kinds of actions. Each day, new abilities appear. How does it happen? After all, we didn’t do anything to make it happen. We have become used to the existence of a process of development, but in fact, it is a manifestation of the force of life, a spiritual force that acts in the creature and appears in such a way.

The same thing happens with our spiritual development. After all, the laws of spiritual development are no different, only this development is still hidden from us; we are not accustomed to it. But the day when people use these laws just as they do all other laws of Nature is not far.

Kabbalists are telling us that there is a force in Nature whose impact we can draw by studying The Book of Zohar. The more you study it, the stronger, wiser, more sensitive, and more understanding you will become. By that process, spirituality will appear to you because this book has the ability to change you.

But aren’t there other books that change me? There are, indeed. There are other books that change our perception of reality and help us discover the hidden realms. But The Book of Zohar affects the change more potently, yet more smoothly than any other book.

The World of Desires

A person who is in the dark and has always been in the dark. When you want to give him light, you first need to light a small light, like the eye of a needle, and then a little bigger. Thus, every time some more until all the light properly shines for him.

Zohar for All, VaYishlach [Jacob Sent], Item 91

Question: If I hear that everything is inside of me, how should I relate to those around me? How should I see the world? How should I consider those who love me, those who hate me, and generally relate to what happens around me?

Answer: We need to understand that there is the ideal, and there is reality. The ideal is what we will discover in the future, in our corrected states. For now, we are only learning that another reality exists in which everything is happening within us. For now, none of it is real for us, and perhaps everything that we imagine as a future picture is nothing like we see it.

We have no idea how our lives will change once we discover this picture. It is not that our world will change to some extent, but that a new world will appear before us. Hence, when we read in The Book of Zohar we must detach ourselves from everything we know and simply try to “dive” into it. At the moment, we cannot be in two worlds simultaneously. For now, we can only be in one world.

Therefore, we detach ourselves from the material reality and try to build a different picture, much like a child who wants to grow. Children want to be grownups in every way—in how they dress, how they behave, and in the eyes of others. They want everyone to treat them as adults.

We, too, should imagine in every way we can that The Book of Zohar speaks about our own new world, and that we are in it. In other words, this book discusses our internal qualities within which we exist, and within which we see a new reality. This game yields the impact of the light of correction upon us, and this new world appears.

So when the new world appears, does the old world disappear and we fly into heaven? Not quite. We discover a new life in our desires. Two desires—our own and that of the Creator—appear in us one opposite the other. We feel them, and we are in between them like a middle line, as our “selves,” and there is nothing else but that. Between the two forces there is me.

 

The Difference Between the Torah and The Zohar

“Open my eyes, that I may see wonders from Your law.” How foolish are people, for they do not know and do not consider engaging in the Torah. But the Torah is the whole of life, and every freedom and every goodness.

Zohar for All, Hayei Sarah [The Life of Sarah], Item 219

Question: Why do we need The Zohar if we already have the Torah?

Answer: The Zohar is a Kabbalistic interpretation of the Torah. Moses laid down the foundation, but the Torah is a coded book. There is a single code in it, but it is very deep. The Torah is written in “the language of the branches” [1]. The wisdom of Kabbalah explains the language of the branches and helps us read the Torah and understand what Moses really meant.

We are accustomed to relating to the Torah as a historic narrative about the feats of an ancient tribe. But Kabbalah allows us to see the upper roots through all that, the forces that evoke such actions in our world. Through Kabbalah, we can rise to the level of the system of forces that governs our world, and from there, we can correct and manage reality.

The Torah served as a correction method for those who lived since Moses’ time until the ruin of the Temple, which symbolized humankind’s detachment from the spiritual world. At that time, it became evident that Moses’ Torah was so remote from us that we could not correct ourselves directly through it. [2]

The Torah is simply too encrypted to be a guide for the souls that have fallen into corporeality. That fall created a need for another source of guidance. This is the time when The Book of Zohar was written. However, The Zohar was not written for the people who lived in those days—the beginning of the exile—but for our days—the end of the exile.

 

Woe unto one who says that the Torah comes to tell literal tales and the uneducated words of such as Esau and Laban. If this is so, even today we can turn the words of an uneducated person into a law, and even nicer than theirs. And if the Torah indicates to mundane matters, even the rulers of the world have among them better things, so let us follow them and turn them into a law in the same way. However, all the words of the Torah have the uppermost meaning.

The upper world and the lower world are judged the same. Israel below correspond to the high angels above. It is written of the high angels, “Who makes winds His messengers,” and when they come down, they clothe in dresses of this world. Had they not clothed in dresses such as in this world, they would not be able to stand in this world and the world would not tolerate them.

And if this is so with angels, it is all the more so with the law that created the angels and all the worlds, and they exist for it. Moreover, when it came down to this world, the world could not tolerate it if it had not clothed in these mundane clothes, which are the tales and words of the uneducated.

Hence, this story in the Torah is a clothing of the Torah. And one who considers this clothing as the actual Torah and nothing else, cursed will be his spirit and he will have no share in the next world.

Zohar for All, BeHaalotcha [When You Raise], Items 58-60

***

This chapter is only a taste of The Zohar. We tried to walk you through reading excerpts from The Zohar to make it easier for you to join the study. In the appendices you will find selected excerpts from The Zohar, as well as quotes from the greatest Kabbalists about the importance of the study of The Zohar. If you wish to delve deeper into the words of Baal HaSulam about the approach to studying The Zohar, you can do that in the appendix, “Introductions of Baal HaSulam to The Book of Zohar.”

Even if we first feel that we are not feeling anything while reading The Zohar, after only ten lessons over the Internet you will be able to feel very distinctly how The Zohar affects you.

The impact of the study of The Zohar is very powerful indeed, and as we said above, it does not depend on the level of our understanding, but rather on our efforts to perceive what The Zoharspeaks of. We only need to listen, to want to feel. This is the only way to know the world—our world, as well as the spiritual world.

The Book of Zohar is a lifeline that has been thrown to us by the Creator. If we grab the end of that line, we will be able to climb all the way to Ein Sof.

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“How great is Your goodness, which You have stored up for those who fear You.”

“How great is Your goodness,” meaning how sublime and precious is the Upper Light called, “good.”

This is the hidden light, with which the Creator does good in the world. He does not deny it every day, in it is the world sustained, and upon it does it stand.

Zohar for All, Emor [Say], Item 3

 

Notes

[1] Kabbalists study the upper world, which is beyond the range of perception of an egoistic individual. According to them, from every object in the spiritual world, which is called “a root,” a force cascades into our world and produces an object here, which is called “a branch.” In his essay, “The Essence of the Wisdom of Kabbalah,” Baal HaSulam explains it in the following way: “There is not an element of reality, or an occurrence of reality in a lower world, that you will not find its likeness in the world above it, as identical as two drops in a pond. And they are called ‘Root and Branch.’ That means that the item in the lower world is deemed a branch of its pattern, found in the higher world, which is the root of the lower element, as this is where that item in the lower world was imprinted and made to be.”

[2] For more on this topic, see Baal HaSulam’s “Introduction to The Study of the Ten Sefirot »

The Friends

All those friends who do not love each other depart the world before their time. All the friends in Rashbi’s time had love of soul and love of spirit among them. This is why in his generation, the secrets of Torah were revealed. Rabbi Shimon would say, “All the friends who do not love each other cause themselves to stray from the right path.” Moreover, they put a blemish in the Torah, since there is love, brotherhood, and truth in the Torah.

Abraham loved Isaac; Isaac loved Abraham; and they were embraced. And they were both gripped Jacob with love and brotherhood and were giving their spirits in one another. The friends should be like them and not blemish them, for if love is lacking in them they will blemish their value above, that is, Abraham, Isaac, and Jacob, which are Hesed, Gevura, Tifferet.

Zoharfor All, Ki Tissa [When You Take], Item 54

The Zohar was written by a group of Kabbalists; hence, it can only be understood within the framework of a group. To connect to what is hidden in it, we must bond with all the other people who are craving it. Together, we form a group.

Only the connection between us will allow us to open the book because all that the book talks about is found among the souls. If we wish to bond, our desires will be called “souls,” and in the connection between them, we will discover the Creator, the light that ties us all together.

“How good and how pleasant it is for brothers to dwell together in unity, as well.” These are the friends, as they sit together inseparably. At first, they seem like people at war, wishing to kill each other. Then they return to a state of brotherly love.

The Creator, what does He say about them? “How good and how pleasant it is for brothers to dwell together in unity, as well.” The words, “as well” indicate the presence of Divinity with them. Moreover, the Creator listens to their words and He is pleased and content with them.

And you, the friends who are here, as you were in fondness and love before, you will not part henceforth, until the Creator rejoices with you and summons peace upon you. And by your merit there will be peace in the world. This is the meaning of the words, “For the sake of my brothers and my friends let me say, ‘Let peace be in you.’”

Zohar for All, Aharei Mot [After the Death], Items 65-66

If we do not consider the unity between us while reading in The Zohar, we will be missing out on the main point.

But wait! Until now, we said that we must feel these things within us, to look for the details mentioned in The Zohar within us, and now we are talking about bonding with other friends, bonding with a group outside of us. Isn’t there a contradiction here?

The thing is that even the group is not really outside. We must remind ourselves every moment that all that we feel as external to us is really within us.

We must tie the concept of “self” within us with the concept of “other” within us. We do not feel “others” who are outside of our bodies. Rather, they, too, are inside of us, within our desires. This is how our desires are divided. There are internal Kelim [vessels] and there are external Kelim, and we need only mend the connection between them. And the other people in the group are the first people that we will connect to ourselves.

On My Bed at Night

“On my bed night after night I sought him whom my soul loves.” The assembly of Israel spoke before the Creator and asked Him about the exile, since she is seated among the rest of the nations with her children and lies in the dust. And because she is lying in another land, an impure one, she said, “I ask on my bed, for I am lying in exile,” and exile is called “nights.” Hence, “I sought him whom my soul loves,” to deliver me from it.

“I sought him but did not find him,” since it is not His way to mate in me, but only in His palace, and not in exile. “I called him but he did not answer me,” for I was dwelling among other nations, who do not hear his voice except for His sons. “Did ever a people hear the voice of God?”

“On my bed night after night,” said the assembly of Israel, Divinity. “On my bed I was angered before Him, asking Him to mate with me to delight me—from the left line—and to bless me—from the right line—with complete joy—from the middle line.” When the king, ZA, mates with the assembly of Israel, several righteous inherit inheritance of a holy legacy, upper Mochin, and several blessings are found in the world.

Zohar for All, Ki Tazria [When a Woman Inseminates], Items 1-3

 

We should try to translate each word in The Zohar into its spiritual, internal meaning, and not perceive it in its familiar, corporeal sense. If we remain with the corporeal meaning, we degrade the Torah from the upper world to this world, and this is not why it was written. We must aspire to rise through it from this world to the upper world.

If we wish to reach Zeir Anpin, the Creator, to be in contact with Him, we must go through the mechanism called Malchut of Atzilut or “the Assembly of Israel,” through the collection of souls that are united directly to the Creator, meaning with love and giving. There is no other way.

If I do not see myself connecting all the broken souls within me and bringing them all to the Creator, to contact and to Zivug [coupling] with Him, then there is no “me.” This is a necessary picture that must always be kept in front of me. Otherwise, I am not going in the right direction.

Also, “me” means that I have taken myself through that mechanism of bonding among all the souls. This is the only way I can open up to The Book of Zohar. Why? Because the power of The Zohar was intended to keep the bonding among all those parts of me, which currently appear as not mine.

The Gate Over the Deep

These three sons of Noah are the persistence of the entire world … and from these the whole earth dispersed, for all the souls of people come from them because they are the meaning of the three upper colors in Bina, the three lines…

When the river that stretches out of Eden, Zeir Anpin, watered the garden, the Nukva [female], it watered her by the power of these three upper lines from the upper Bina, and from there the colors spread—white, red, and black…

And when you look in the degrees, you will find how the colors spread to all those sides, right, left, and middle, until they enter below, in Malchut, as twenty-seven channels of doors that cover the deep.

Zohar for All, Noah, Items 302-303

 

The more we can resemble the light, meaning its quality of giving and love, the more we will connect to it and discover its channels of bounty. In fact, even now we are in the world of Ein Sof, but it is hidden from us by all the worlds — Haalamot [concealments]—that exist within us, in our desire, because it is in contrast to the quality of the world of Ein Sof.

The twenty-seven letters, with the five final letters of Malchut, are twenty-seven channels that bring the abundance to it. They have been made into doors to cover the Dinim in Malchut, which are called “deeps.”

Zohar for All, Noah, Item 303

We ourselves are the ones who are building these channels and the doors above them. Once, these doors open a way for the light, and once they close it, like valves that open and close to the extent of our similarity with the light. Our efforts should be aimed at only one purpose—to make all our qualities resemble the spiritual qualities and receive light in them.

To the extent that we make the egoism in us similar to the light, we will discover within us the qualities of the Creator and the thought of Creation. There is a special part in The Book of Zohar, called Safra de Tzniuta [Book of Humbleness], which talks about it. This is also why it was said, “Wisdom is with the humble” (Proverbs, 11:2).

What Is Hell?

“Better is he that is ignoble and has a servant, than he that plays the man of rank and lacks bread.” This verse the evil inclination because it always complains against people. And the evil inclination raises man’s heart and desire with pride, and man follows it, curling his hair and his head, until the evil inclination takes pride over him and pulls him to Hell.

Zohar for All, VaYishlach [Jacob Sent], Item 16

 

Should we also feel that state of Hell? And how do Kabbalists know about it? They experienced it themselves. After all, it is impossible for one to discover anything if not through experience. So do we all have to be in Hell? Apparently, we do.

We always sink into the evil inclination first, and only then discover what it truly is. At first, we do not see that it is evil. If we did, we would not get into it. At first, it is appealing, shining, glittering, and wonderful. Thus, our egoism deceives us.

Here The Zohar speaks of a person who scrutinizes the various parts in one’s soul. He must be entangled, and out of that entanglement he must come down to a state of Hell. That state exists in every degree, and it is said about it, “There is not a righteous man on earth who does good and does not sin” (Ecclesiastes, 7:20). Only when one is in that state can one scrutinize the evil that lies within, and discover how much one is losing because of one’s evil, how impotent one is, when it comes to doing something with oneself without the help of the Creator.

We should remember that each word that was written by Kabbalists is based on their own personal attainment, for “What we do not know, we do not define by a name or a word [1].” The authors of The Zohar experienced all those states in themselves. Let us hope that we, too, will obtain these states. After all, they are part of the road to discovering the truth.

 

Notes

[1] Baal HaSulam, “The Essence of the Wisdom of Kabbalah”

The Sea Monsters

“Come unto Pharaoh.” It should have said, “Go unto Pharaoh.” But He allowed Moses into rooms within rooms, to one high sea monster, from which several degrees descend.

And Moses feared and did not approach, except to those Niles that are his degrees. But he feared the monster itself and did not come near because he saw it rooted in the upper roots.

Since the Creator saw that Moses was afraid and no other appointed emissaries above could approach it, the Creator said, “Behold, I am against you, Pharaoh king of Egypt, the great monster that lies in the midst of his rivers.” The Creator needed to wage war against him, and no other, as it is written, “I, and no emissary.” And they explained the wisdom of the monster that lies in the midst of his Niles to those “who travel on the road,” who know the secret of their Master.

Zohar for All, Bo [Come], Items 36-38

 

The Book of Zohar speaks about us. It tells us about what happens within us and only within us—albeit in a very peculiar way that often seems like a fairytale story or a history book. We have lungs, kidneys, spleen, and other organs. But in addition, in our feelings, there are many desires, qualities, thoughts, and drives. In other words, besides the physical body, there also exists the human in us.

Who is the human in us? If we open our souls up and examine them, we will find what the authors of The Zohar write about. In the human in us there are qualities known as “Moses,” “Pharaoh,” “monsters,” “Niles,” etc.. We must try to find them within.

What does searching for them within give us? In truth, it gives us nothing. However, by trying to find these qualities within we draw upon ourselves “the light that reforms,” and this is what we are meant to want. There is no danger of misunderstanding. Even if we understand everything backwards, it will make no difference. What counts is the effort.

Let us assume that a person walks out at the end of a Zohar lesson and thinks, “I did well today! I felt that I really understood what Moses and what Pharaoh mean within me.” Yet, this is completely meaningless. It may well be that next time, that same person will feel, “I didn’t get any of it today; it’s all dry. Except for a minute or two, I couldn’t even concentrate.” However, those few minutes are exactly what that person gained.

It is with good reason that Baal HaSulam wrote in the “Introduction to The Study of the Ten Sefirot” that the states of concealment are the states in which one can toil. One who strains during the darkness and feels that it is pointless should understand that states in which one is made to labor without receiving something to refresh the ego, pride, understanding, the mind, and the feeling are very good for one’s spiritual progress. We must welcome states that feel bland, since it is through them that we grow.

 

“And God created the great sea-monsters,” which is the whale and its female partner. The word “monster” [in Hebrew] is written without a Yod, since he killed the female, and the Creator elevated her to the righteous. Hence, only one great monster remained. Also, know that a whale is a pure fish.

The whale and his female partner are of a very high root. This is because the sea is Malchut from the discernment of Hochma, and the most important of all sea creatures is the whale. Thus, he is the whole of the Hochma in the sea, although he does not extend from Hochma herself, but from Bina that returned to Hochma, the left line in her, called, “the point of Shuruk.” This is why it is written about them, “And God created the great sea-monsters,” since Bina is called Beria.

And yet, his place was not determined as the sea itself, which is Malchut de [of] Atzilut. Rather, a place was prepared in the world of Beria, outside of Atzilut, below Malchut deAtzilut, which are the ten Niles.

Zohar for All, Bo [Come], Item 39

 

What does that depiction give us if we do not understand it and do not know how to connect it to us? Baal HaSulam could have explained the words of The Zohar in a little more emotional style, a little closer to us, in addition to the explanation of the language of Kabbalah. Yet, he leaves us room for effort, for searching for its meaning, what it is for, and where it is happening within us.

We are in Ein Sof, and there are 125 concealments from our current sensation to Ein Sof. We must try to feel our real state more and more vividly to “regain consciousness.” We are given this story specifically so we will begin to search. The search will yield within us new qualities and discernments with which we will begin to feel what we currently can’t. Otherwise, the ability to sense spirituality will not develop in us.

There must be an effort on our part here, as it is written, “The reward is according to the effort.” There is nothing else but effort here, which is why it was said, “You labored and found, believe.” When will finding come? When the upper light affects us sufficiently and the spiritual sense is complemented within us at its first degree.

Knowing has no significance here, only wanting. We must want to feel what is really happening here, and not the words. “Spiritual attainment,” as the Hazon Ish [1] said, “Is a subtle leaning of the fineness of the soul.” It is impossible to acquire it with the intellect, but only with the will of the heart.

It is with good reason that The Book of Zohar is abstruse. When we open that closed gate, we enter spirituality. Time and time again, day after day, without understanding what is happening, we will advance toward a state where all of a sudden, we will begin to feel something. At that point, internal responses to the words will awaken in us. And thus, we will naturally feel how a reality is formed within us and how a new world is being structured within.

 

Notes

[1] Rabbi Abraham Isaiah Karlitz (1878-1953), Faith and Confidence